Le syndrome de l’intestin irritable (SII) touche près de 5 millions de personnes en France (dont deux fois plus de femmes que d’hommes). Selon les critères de ROME (ROME IV – mai 2016), le diagnostic de SII est posé devant la présence « d’une douleur abdominale chronique au moins un jour par semaine dans les trois derniers mois », associée à au moins deux des trois critères suivants : « douleur en relation avec la défécation » et/ou « douleur associée à une modification de la fréquence » et/ou « de l’aspect des selles ». De plus, les symptômes doivent avoir commencé à se manifester au moins 6 mois auparavant. Aucun examen complémentaire biologique et/ou morphologique ne permet d’affirmer la maladie et ces derniers ne sont réalisés que pour éliminer une pathologie organique. Selon les troubles du transit, on définit des formes avec prédominance d’une diarrhée (SII-D) ou d’une constipation (SII-C), ou avec alternance de constipation et de diarrhée (forme mixte, SII-M) et les formes inclassées.
Cf Rôle de l’écosystème bactérien dans les maladies digestives. Lionel Wander 42° FML 2012